Une géographie du logement toujours plus contrastée
Enfin, l’analyse territoriale révèle une France du logement à plusieurs vitesses. Les zones tendues – métropoles, littoraux, franges frontalières – connaissent une pression constante sur l’offre, une forte concurrence entre ménages, des loyers élevés et des difficultés d’accès au logement social. À l’inverse, d’autres territoires, souvent ruraux ou en déclin démographique, cumulent logements vacants, dégradation du bâti et faible attractivité du marché.
La mobilité résidentielle s’est par ailleurs recomposée depuis la crise sanitaire. Le télétravail a permis à certains actifs de s’installer plus loin des grands centres, contribuant à la montée des prix dans des communes périurbaines ou rurales proches des bassins d’emploi. Ce phénomène reste marginal en volume mais significatif pour certains territoires. Il modifie les équilibres entre offre et demande, ainsi que les politiques d’aménagement.
Les politiques publiques cherchent à accompagner ces mutations. La loi Climat et Résilience, en interdisant la mise en location de logements les plus énergivores à partir de 2025, incite à la rénovation. Le zonage des aides à la pierre ou à l’accession est régulièrement ajusté pour mieux coller aux réalités locales. Mais les outils restent encore inégalement répartis, et les capacités d’intervention des collectivités sont parfois limitées face à l’ampleur des besoins.
Ce blog s’inscrit dans cette volonté de mieux documenter et comprendre les lignes de fracture, les trajectoires contrastées et les dynamiques de fond qui façonnent le logement des Français depuis 2020. Nous poursuivrons, dans les prochains articles, l’exploration de ces enjeux à travers des dossiers thématiques, des données clés et des analyses ciblées.